Le mariage; une désillusion?

Le mariage… union de deux personnes pour le meilleur et pour le pire….
Gérer le couple, càd se gérer soi m et gérer l’autre….
Le mariage, une succession d’affirmations, d’un blanc immaculé, suggérant l’ouverture des portes d’un Eden virtuel ??
Allo, Houston, Ici Tunis, Tunisie, Maghreb, Afrique…. Vous m’entendez ?

Là où pour les jeunes filles (d’antan), mariage signifiait «objectif premier », et but ultime, concrétisant la libéralisation de la contrainte paternelle et familiale, et la création d’un statut dans la société,( désormais elle est « Mart Flen »).
Sérieusement, à l’ère du numérique et de la vision par satellite, bien après que les hommes aient marché sur la Lune et inventé l’eau chaude ; il n’est pas permis de continuer à penser que le mariage est synonyme de liberté ??

J’étais sur un forum, titre : le mariage une désillusion. (Ceci est une affirmation et non une interrogation)
Je voyais que malgré l’amour qu’on peut porter à son mari, problème de couple, belle mère odieuse, 15kg post accouchement, et maternité après un an de mariage, font déchanter ces dames.
Et ben, dis donc, dis comme ça, en voilà des trucs qui te dissuade du mariage…

Mais, voilà ma question existentielle du jour, pourquoi se marie-t-on ?

J’ai tenté de recueillir quelques témoignages, et après une légère censure et une profonde synthèse, j’ai pu conclure que :


Certaines filles ont clairement dit que pour elle, le mariage est une moyen de quitter la famille, d’avoir son chez soi, d’être libre, de faire sa vie comme on l’entend, en étant sous l’égide, désormais du mari mais non plus du père, parce que le mari est souvent plus facile à convaincre que le père. Que débuter (officiellement) une vie sexuelle, de copulation et de procréation donnait un sens à la vie, et le début des responsabilités. Ces filles là, qui ne fêtent plus leur anniversaire passé les 24 ans, tant qu’elles ne sont pas mariées ; se jugeant trop vieilles, dépassées et limite vieilles filles.

D’autres parlent du mariage comme un investissement à long terme, l’homme, devient un moyen de survie, parce que finalement, la fille n’a pas d’autre moyen de survivre. Soit, elle n’a pas fait de grandes études, voire pas d’études du tout, soit elle est issue d’une famille modeste, avec un nom de famille inconnu ou peu prestigieux du genre « El Hamel » (le voyou) ou « Lahouel » (celui qui louche). Elle tentera de trouver un « Mbaza3 », un « Mkaddem » ou son contraire un « Mouakher », pas beaucoup plus prestigieux mais nettement plus « beldi ». Avec un compte en banque garni de zéros, qui lui permettrait de rester à la maison, parce qu’elle ne saurait rien faire d’autre. Cette quête peut commencer très tôt et nécessite de gros efforts, sacrifices et concessions. Je me rappelle d’une fille qui était avec moi au lycée, « «Ghalia Lab3ass », jolie blonde, bien faite partout sauf dans la tête, qui était nulle dans toutes les matières mais qui était tjrs esthétiquement parfaite. Sa mère misait tout sur le physique de sa fille, et sur des invitations aux mariages, cocktails et soirées selects, où les grandes familles seraient représentées. Même la veille du bac blanc, Ghalia était en robe « Ungaro » pour aller au mariage de la fille « Keskes », une riche famille sfaxienne. D’ailleurs, elle n’a jamais passé le bac parce que cet été là, c’était son mariage avec le cousin « Ghorbel » de la mariée « Keskes ». Ghalia a mon âge, elle a une fille de 5 ans, une Alfa 156, et pendant que je vais en Polo (4chevaux) à la fac, finir mon 3ème cycle, elle est à Promogro, parce qu’elle a déjà tout acheté à Carrefour et à Géant.

Et il y en a d’autres, qui se marient pour concrétiser un amour, pour faire des enfants, pour partager le lit et les factures, débattre sur les positions politiques, répondre ensemble aux questions de « qui veut gagner des millions ? » devant la télé, avoir un compagnon de table, un pense bête parlant, pour s’aider mutuellement à sauter les obstacles de la vie, avoir de la compagnie pour ses vieux jours (autre qu’un chat ou un chien) , apprendre de l’autre, l’admirer,le choyer, le soigner, le craindre, l’impressionner et l’aimer….